Pourquoi ce blog ?

Ce blog s'adresse à toutes les personnes francophones atteintes par la maladie, et qui ne peuvent pas accéder aux actualités des sites anglo-saxons, souvent beaucoup plus actifs que les sites français. Il est la traduction que j'espère la plus exacte possible des actualités publiées sur le site du Multiple Sclerosis Resource Center, que je remercie de m'autoriser à traduire et diffuser en français leurs articles. Ces informations sont données à titre indicatif, et n'engagent la responsabilité que de leur auteur. Ce blog dégage toute responsabilité quant au contenu traduit dans ses pages depuis le site du MSRC. En espérant que ce site pourra profiter au plus grand nombre, je vous souhaite bonne lecture et bon courage dans votre combat contre la maladie, combat qui est aussi indirectement le mien. Pour plus d'informations, consulter le site original : www.msrc.co.uk

mercredi 13 juin 2007

En vente au Royaume-Uni : un traitement pour le SEP à base de sang de chèvre dont l'efficacité n'a pas été prouvée

  • Remède promu comme une religion par une association caritative
  • Les patients paient 19000 £ par an (NdT : environ 11000 euros) pour un produit dont l'efficacité n'est pas prouvée.
Ces personnes atteintes de sclérose en plaques dépensent leurs économies de toute une vie et contractent de lourdes dettes pour un traitement dérivé du sang de chèvre vendu en Grande Bretagne sans aucune preuve scientifique de son efficacité.

La MS Society, préoccupée par la publicité faite autour de ce traitement (appelé Aimspro) et sa mise en vente auprès de patients souffrant de la forme progressive de la maladie, et qui ont peu d'autres options. L'association a lancé un appel à la firme le commercialisant, Daval International, de soumettre le médicament à des essais cliniques.

Proventus, une association caritative créé dans le but de faire pression une accès plus large à Aimspro, est également la source de certaines inquiétudes. L'association s'est en effet diversifiée en communiquant autour d'autres produits alternatifs dans le traitement de la SEP.

Proventus, dont de nombreux repsonsables ont une petite participation dans Daval, organise des rassemblements pour communiquer autour de Aimspro auprès de patients atteints de SEP. Un événement récent ayant eu lieu à Wimborne, dans le Dorset, a été décrit comme ressemblant à un rassemblement religieux. "C'était un meeting très évangélique. D'autres que oi qui y étaient ont dit que c'était comme un sermon de Bill Graham." a declaré Tim Worner qui gère un groupe de soutien pour les personnes souffrants de SEP à Bournemouth et qui a invité Proventus à venir s'exprimer.

"Un type dans el fond du hall s'est levé et a dit qu'il prenait Amispro une fois par semaine et qu'il se sentait mieux.. Il disait qu'il utilisait aupravant un fauteuil roulant et que maintenant, il a deux béquilles. Il a marché jusqu'au devant de la salle et nous a parlé brièvement de comment il dpensait 180 £ pour le l'injecter une fois par semainet qu'il voudrait pouvoir dépenser deux fois plus pour ce produit. C'est une grosse somme.

Aimspro est fabriquée à partir de sang de chèvre à qui on a injecté des virus du SIDA préalablement tués.La théorie est que les anticorps produits stimuleraient le système immuniatire contre la SEP et d'autres maladies neurologiques et inflammatoires.

Depuis la création de Deval il y y a 7 ans, seuls deux petits essais sur Aimspro ont été menés. L'un d'eux n'a pas été concluant et l'autre a été rapidement arrêté.

Daval insiste sur le fait qu'il vont lancer un autre essai à petite échelle, mais continue à produire et délivrer le produit, -qui doit être gardé au freezer jusqu'à ce qu'il soit injecté par voie sous-cutanée- expedié dans le pays aux patients qui paient 180 £ l'ampoule. Deux injections par semaine sont recommandées, et qui signifie que certains patients déboursent presque 19000 livres par an.

Proventus estime qu'environ 300 personnes utilisent Aimspro, bien qu'ils pensent que 500 personnes pourraient avoir essayé. "La MS society a toujours dit que Daval International, comme beaucoup d'autres organisations qui visent à mettre sur le marché des agents thérapeutiques, doit se soumettre au même processus que n'importe qui d'autre." a déclaré Lee Dunster, de la MS Society.

"Cette structure existe pour protéger les patients. Ceci constitue un net refus de se soumettre à cette procédure, pour mettre à disposition un médicament non-autorisé à des personnes vulnérables.

La MS Society accuse Daval d'exploiter un vide juridique pour vendre le médicament. Aimspro bénéficie d'une autorisation spéciale qui lui permet d'être délivré à un patient si son médecin accepte de lui faire une prescription. Le médicament a obtenu cette licence du fait de son statut de médicament orphelin en Australie. Ce statut lui avait été accordé parce qu'il avait été utilisé chez des enfants atteints d'une maladie rare et mortelle connue sous le nom de Maladie de Krabbe, pour laquelle il n'existe aucun traitement. Cependant, une autorisation spéciale de mise sur le marché (une licence spéciale) n'existe que dans le but de permettre la production d'un médicament pour les besoins bien spécifiques d'un patient unique, sur l'ordre d'un médecin. Ce n'est pas destiné à permettre une commercialisation sur le marché normal.

L'autorité britannique de sûreté sanitaire (la MHRA), qui délivre les autorisations et gère la sécurité des médicaments, a déclaré qu'une enquête sur Daval International était en cours, mais n'a pas fait d'autres commentaires.

Bryan Youl, le directeur clinique de Daval, a déclaré au journal The Guardian qu'il avait posé une candidature auprès de la MHRA pour un essai clinique en janvier sur les effets de Aimspro sur les problèmes urinaires liés à la SEP. "Cela a pris du temps. La documentation nécessaire est plutôt complexe." Il attenda la réponse de la MHRA, et prévoit d'autres études. "Ce n'est pas faute de l'avoir souhaité que nous n'ayons pas déjà lancé des essais."

Le Dr Youl a ajouté que Aimspro n'étaitpas un traitement curatif de la maladie, mais un traitement palliatif, destiné à traiter les symptômes. Selon lui, ce n'est pas inhabituel pour certains médicaments d'être utilisés en dehors de la licence (off-label). "Il appartient au médecin traitant de décider si le patient a vraiment besoin du médicament." a-t-il déclaré.

La commission des associations caritatives enquête actuellement sur Proventus. Des inquiétudes ont été soulevées quant à son sa gestion et son administration, en particulier concernant d'éventuels conflits d'intérêt. Dans une déclaration officielle, la commission a dit : "Nous sommes actuellement en train d'étudier ces faits pour déterminer quelles mesures nous serions amenés à prendre , le cas échéant. La commission est particulièremlent préoccupée par le rôle de Proventus dans les appels au public pour des fonds, par des patients atteints de SEP cherchant désespérement à se procurer Aimspro.

Un journal du Dorset a relaté l'histoire d'une femme bénéficiaire des aides sociales qui a dépensé toutes ses économies pour se procurer le médicament. Au bas de l'article, il était demandé d'envoyer les chèques à Proventus.

Le Dr. dunster a également assisté à un meeting de Proventus. "C'était clairement du boniment et du bagout. Aucun doute à ce sujet." "Quelqu'un à la présentation parlait des effets que lui faisaient le sérum de chèvre. En parlant, il marchait devant l'audience et disait que ça ne lui était pas possible il y a quelques années. Je suis vraiment attristé et déçu que ce genre d'activité ait encore lieu. Quand vous êtes assis au milieu d'un public de 50-60 personnes, dont la majorité est en phase de progression continue, avec un déclin inexorable de la mobilité, cela profite du peu d'espoir que ces personnes entreitiennent vis à vis de l'avenir."

John Slack, président des administrauteurs de Proventus, a eu son diagnostic de SEP il y a 15 ans, et croit que Aimspro l'a aidé. "Nous sommes un groupe de volontaires qui cherche désespérement à trouver un traitement les personnes souffrant de SEP. Et ce qui est triste est qu'il n'ya pratiquement rien dans ce domaine. 100 000 personnes vivent avec la SEP dans ce pays. Nous nous sentons ototalement oubliés.. En faisant la promotion d'Aimspro, nous disons simplement qu'il y a un futur parce qu'il ya quelque chose à l'horizon." a-t-il déclaré. Il possédait une petite participation dans Daval - mais les avait acheté par gratitude quand il avait reçu gratuitement les premeirs échantillons d'Aimspro, de la part du directeur David Shotton. Maintenant, il doit payer pour le médicament.

Source : Guardian Unlimited, Copyright Guardain News and Media Limited 2007 (11/06/07)
Multiple Sclerosis Resource Center - www.msrc.co.uk